Cancer colorectal

Le Cancer Colorectal est une pathologie liée à la Chirurgie du Cancer

 

Principe

Cancer colorectalLe cancer colorectal correspond aux cancers touchant le côlon et/ou le rectum, la dernière partie du gros intestin. Il se développe à partir des cellules glandulaires présentes dans la muqueuse du colon et du rectum. Dans la majorité des cas, il provient d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, évoluant lentement jusqu’à devenir cancéreuse.

Avec plus de 42 000 nouveaux diagnostics par an en France, c’est le 3ème cancer  le plus répondu en France. Il touche autant les hommes que les femmes, c’est la deuxième cause de décès par cancer en France.

Cependant, dépisté assez tôt, il peut être guéri dans 9 cas sur 10. De nombreuses campagnes de prévention sont menées dans ce sens, notamment un test gratuit tous les deux ans pour les 50-74 ans : hémocult.

 

Symptomatologie

Au début de la maladie, le cancer colorectal ne provoque pas de symptôme. A un stade plus développé, les symptômes peuvent être très peu spécifiques.  Ainsi, il est donc difficile de détecter le cancer colorectal à un stade précoce. 

Le diagnostic est finalement réalisé soit dans le cadre d’un dépistage, ou à un stade avancé de la maladie quand des symptômes apparaissent.

Parmi les symptômes les plus courants, on peut citer :

  • Des saignements dans les selles : selles recouvertes de sang, très foncées, voire noires. Ils sont parfois invisibles à l’œil nu et doivent être soumis à des examens, pour ne pas être assimilés à des symptômes d’hémorroïdes,
  • Troubles du transit intestinal : constipations, diarrhées persistantes, expulsions douloureuses, émissions de glaires,
  • Vomissements et nausées,
  • Fatigue, perte d’appétit.

 

Complications

Lorsque le cancer évolue, il occupe plus de place au niveau du tube digestif et provoquer une obstruction au passage des selles. On parle d’occlusion. C’est une situation grave qui nécessite une prise en charge en urgence, souvent par une opération. 

Le développement du cancer peut également provoquer un « trou » dans la paroi digestive et donc le passage de matières fécales dans l’abdomen. Cette infection (péritonite) est extrêmement grave et nécessite une opération en urgence.

Enfin, avec le temps, des cellules cancéreuses peuvent disséminer par les canaux lymphatiques et les vaisseaux sanguins et peuvent provoquer des métastases à distance. Les sites les plus touchés sont le foie et les poumons. 

 

Les examens complémentaires

Le test Hémocult est un test de dépistage proposés à tous les français de 50 à 74 ans. Il consiste à rechercher des traces de sang dans un prélèvement de selles. Lorsque le test est positif, une coloscopie est proposée pour confirmer ou infirmer la suspicion de polype ou cancer colorectal. 

La coloscopie totale est l’examen de référence pour poser le diagnostic de cancer du colon et du rectum. C’est un examen réalisé sous anesthésie générale. Lors de cet examen, le médecin gastro-entérologue peut décrire la localisation exacte de la tumeur, réaliser un prélèvement pour confirmer le diagnostic, et parfois retirer la tumeur lorsqu’elle est de petite taille.

Quand le diagnostic de cancer colo-rectal est posé, un scanner est demandé pour rechercher une éventuelle dissémination de la maladie à distance (foie et poumon). Des marqueurs tumoraux sont recherchés dans le sang. Ce dosage répété permet d’évaluer l’efficacité des traitements. 

 

Les traitements

Le traitement endoscopique : l’exérèse du cancer par voie endoscopique est possible pour des lésions précancéreuses, ou des petits cancers ne touchant que la couche la plus superficielle du tube digestif. Dans certains cas, une chirurgie complémentaire peut être nécessaire si l’analyse au microscope retrouve une tumeur finalement plus profonde ou plus agressive.

La chirurgie : elle consiste à retirer le segment de colon ou de rectum contenant le cancer, et les ganglions potentiellement envahis. La plupart des chirurgies pour cancer du colon ou du rectum sont réalisées en coelioscopie. 

La chimiothérapie : elle peut être nécessaire après une chirurgie colique pour  diminuer le risque de récidive de la maladie. Dans le cadre des cancers du rectum, une chimiothérapie est proposée en association avec de la radiothérapie avant l’opération. Enfin, dans le cadre des cancers diagnostiqués au stade de métastases, la chimiothérapie est le principal traitement. En cas de bonne réponse, un traitement chirurgical des métastases et du cancer colorectal pourra être proposé.

La radiothérapie : est indiquée dans le traitement préopératoire des cancers du rectum, en association avec la chimiothérapie, pour diminuer le risque de récidive locale après chirurgie.

Contenu modifié le 03/09/19